MÉDAILLE DE LA FRANCE LIBÉRÉE
Avers ------ Revers
- 12 septembre 1947 -
HISTORIQUEElle fut créée par décret, le 12 septembre 1947, sous le nom de Médaille dite « de la reconnaissance de la France libérée », dans le but de commémorer la libération de la France.
Le décret du 16 juin 1948, lui donna le nom de Médaille de la France libérée.
Cette médaille récompensait :
- les militaires en activité de service qui, par des actes individuels, ont apporté une contribution effective à la libération des territoires métropolitains
et de l’Union française et des territoires sous mandat du 18 juin 1940 au 20 août 1945 à la condition expresse qu’ils ne soient pas déjà titulaires d’une des décorations suivantes :
Légion d'honneur, pour faits de résistance, croix de la Libération, croix de guerre, pour faits de résistance, médaille de la Résistance, ou médaille de la Reconnaissance française pour faits de guerre ;
- les militaires des armées alliées, ayant participé à des opérations de guerre sur terre, sur mer et dans les airs, sur les territoires métropolitains et de l’Union française
ou les territoires sous mandat du 3 septembre 1939 au 20 août 1945 ;
- les militaires des armées alliées, ayant assuré la liaison avec les forces françaises de terre, de mer et de l’air du 8 juin 1940 au 20 août 1945 ;
- les ressortissants français, alliés ou non, qui démontreront avoir, par des actes individuels, apporté une contribution effective à la libération des territoires métropolitains
et de l’Union française et des territoires sous mandats du 18 juin 1940 au 20 août 1945.
Les titulaires recevaient un diplôme rappelant les motifs de l’attribution.
Cette médaille n’est plus attribuée ( forclusion ), par le ministère des Anciens Combattants et Victimes de la guerre, depuis le 7 juillet 1957.
Elle a pu être décernée à 13 469 titulaires.
CARACTÉRISTIQUES RUBANLargeur de 36 mm.
Aux couleurs de l’arc-en-ciel, violet au centre et rouge sur les bords.
Il reprend les couleurs du ruban de la Médaille de la Victoire 1914-1918, mais placées inversement.
INSIGNEMédaille ronde en bronze, du module de 35 mm.
Gravure de André Rivaud.
Sur l’avers : la date 1944 au centre d’une carte de France ceinturée d’une chaîne rompue au nord-ouest
et au sud-est par deux éclatements symbolisant les débarquements.
Sur le revers : au centre un faisceau de licteur coiffé du bonnet phrygien, encadré par les initiales R.F.
et sur le pourtour l’inscription LA FRANCE A SES LIBERATEURS.
TEXTES OFFICIEL:DÉCRET n° 47-1808 du 12 septembre 1947
portant création d'une médaille dite « Reconnaissance de la France libérée »
J.O. du 13 septembre 1947 - Page 9163Le président du conseil des ministres,
Sur le rapport du ministre des anciens combattants et victimes de la guerre, du garde des sceaux, ministre de la justice, et du ministre des affaires étrangères,
Décrète :
Art. 1er. — Il est créé une médaille dite « de la reconnaissance de la France libérée », appelée à commémorer la libération de la France.
Elle peut être attribuée aux ressortissants français ou alliés qui ont apporté une contribution notable à cette libération.
Art. 2. — La médaille de la Reconnaissance de la France libérée est attribuée par arrêté pris par le ministre des anciens combattants et victimes de la guerre,
après avis d'une commission comprenant :
Le président de l'Assemblée nationale ;
Le rapporteur du budget des pensions à l'Assemblée nationale ;
Le président de la commission des pensions à l'Assemblée nationale ;
Le président de la commission des pensions au Conseil de la République ;
Le vice-président du conseil d'Etat ;
Le grand chancelier de la Légion d'honneur ;
Le grand chancelier de l'ordre de la libération ;
Un officier général désigné par le ministre de la guerre ;
Un représentant du garde des sceaux, ministre de la justice ;
Un représentant du ministre des affaires étrangères ;
Un représentant du ministre des anciens combattants et victimes de la guerre ;
Un représentant du conseil national de la résistance ;
Le président de l'union française des anciens combattants ;
Le président de l'association des médaillés militaires ;
Le secrétaire général du comité national de la « Voie de la liberté » ;
Un représentant de la fédération nationale des prisonniers de guerre ;
Un représentant des fédérations de déportés politiques ;
Un représentant de la fédération des déportés du travail.
Art. 3. — La médaille est conforme au modèle ci-après :
La médaille de la Reconnaissance de la France libérée est ronde et du module de 35 millimètres.
Du côté face, carte de la France ceinturée d'une chaîne rompue au Nord-Ouest et au Sud-Est par deux éclatements, au centre de la carte (1944).
Au revers, les armes de la République française, faisceau de licteur coiffé du bonnet phrygien et les initiales R. F. En exergue, l'inscription « La France à ses Libérateurs ».
La médaille sera frappée en bronze et suspendue à un ruban aux couleurs de l'arc-en-ciel ( violet au centre et rouge sur les bords ).
Art. 4. — Les titulaires sont autorisés à porter la médaille suspendue à un ruban conforme au type officiel.
Art. 5. — Les titulaires reçoivent un diplôme rappelant les causes qui ont motivé la distinction dont ils sont l'objet.
Art. 6. — Le ministre des anciens combattants et victimes de la guerre, le garde des sceaux, ministre de la justice, et le ministre des affaires étrangères sont chargés,
chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 12 septembre 1947.
Paul Ramadier.
Par le président du conseil des ministres :
Le ministre des anciens combattants et victimes de la guerre, François Mitterrand.
Le garde des sceaux, ministre de la justice, André Marie.
Le ministre des affaires étrangères, Georges Bidault.